Henri Charrière, dit «Papillon», est un ancien bagnard, né le 16 novembre 1906 à Saint-Étienne-de-Lugdarès en Ardèche et mort le 29 juillet 1973 à Madrid en Espagne. Il a été rendu célèbre par son ouvrage Papillon, écrit en 1969, qui est présenté comme un récit autobiographique mais ne l'est que partiellement. Henri Antonin Charrière est né dans une famille d'instituteurs, Joseph et Marie-Louise, originaires de Gras et de Saint-Marcel-d'Ardèche, installés dès leur mariage à Saint-Étienne-de-Lugdarès, finalement mutés en 1909, à Pont d'Ucel (où il grandira). Le 7 octobre 1917, sa mère meurt d'une maladie contagieuse contractée auprès des blessés indochinois qu'elle soignait. Il est adopté Pupille de la Nation par jugement de tribunal le 19 mai 1922. Le 2 mai 1925, il s'engage pour trois ans dans la marine, où, forte tête, il se retrouve en section spéciale, à Calvi, où il se fait tatouer un papillon. Il réussit à se faire réformer, le 28 avril 1927, au prix d'un pouce mutilé. De retour en Ardèche, il travaille de-ci de-là et joue au rugby (à Aubenas). Il s'installe à Paris en 1927, vit, de petite délinquance, avec Georgette Jeanne Fourel (dite «Nénette»). Mais le 26 mars 1930, un homme nommé Roland Legrand, officiellement charcutier, officieusement souteneur, est blessé par balle d'un seul coup de revolver dans le ventre, à 3 h 30 du matin. Il est amené à l'hôpital Lariboisière, où il meurt le 27 mars à 0 h 10, après avoir déclaré à la police le nom du tireur: «Papillon Roger». Mais c'est Henri Charrière, à savoir «Papillon Pouce-coupé», qui est arrêté le 7 avril 1930. Pour le meurtre de Roland Legrand, qu'il a toujours nié, Charrière est condamné le 28 octobre 1931 aux travaux forcés à perpétuité au bagne de Guyane. Il épouse Georgette Fourel, à la mairie du 1er arrondissement de Paris, le 22 décembre 1931. Ils divorceront le 8 juillet 1970 par décision du tribunal de grande instance de Paris. Il quitte la citadelle de Saint-Martin-de-Ré le 29 septembre 1933 à bord du La Martinière et débarque le 14 octobre avec le statut de «transporté» à Saint-Laurent-du-Maroni. Il reste peu de temps dans le camp de la transportation car il est affecté comme aide-infirmier à l'hôpital colonial André-Bouron où il voit passer de nombreux détenus qui reviennent de cavales et lui racontent leurs histoires d'évasion dont il s'inspirera. Cette place lui évite les travaux des chantiers forestiers ou des concessions agricoles qui anéantissent les bagnards en quelques mois. Il s'évade une première fois le 5 septembre 1934 mais échoue en Colombie, pays qui rend à la France les bagnards évadés. Jugé par le tribunal maritime spécial, il passe deux ans dans les cellules de la Réclusion de l'île Saint-Joseph. Plusieurs fois transféré, il finit comme infirmier-chef dans un camp d'Indochinois sur le continent guyanais, le camp forestier des Cascades d'où il s'évade dans la nuit du 18 au 19 mars 1944, avec quatre autres compagnons. Après de nombreux déboires, il s'installe à Caracas au Venezuela en 1945. Il refait sa vie dans ce pays, comme barman, restaurateur et gérant de boîtes de nuit. Il y vivra diverses aventures. Il y rencontre sa compagne, Rita Alcover avec qui il vivra jusqu’à la fin de sa vie. En 1956, il devient citoyen vénézuélien. ... Source: Article "Henri Charrière" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.